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TRIOLET - Vérité, savoir, réel

"Triolet : vérité, savoir, réel", 2015/17, acrylique sur toile, 195 x 195 + 195 x 162 + 195 x 195 cm.

« La beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mêmes, elle existe seulement dans l’esprit qui la contemple, et chaque esprit perçoit une beauté différente ». « Le plaisir et la douleur ne sont pas seulement les compagnons nécessaires de la beauté et de la laideur, ils en sont l’essence même » David Hume (1711-1776) (1).

 

A - L’inconscient, c’est l’impossibilité ultime de la mise au Père.

Ce grand triptyque intitulé "Triolet : vérité, savoir, réel" est inspiré de l’œuvre de Platon et de son "Timée" (2) où est désigné le Ciel comme arrière-monde des Idées et comme idéal platonicien transcendant le réel, mais surtout de sa transposition figurée par Raphaël (1509-1512) intitulée "l'École d'Athènes", fresque peinte dans les Stanze au Vatican.

Jean-Bernard Pouchous s’est représenté lui-même dans cette œuvre, il est figuré dans le panneau de droite au centre en bas tel qu’il est apparut l’année de sa naissance. Il tient dans la main droite une clef et dans la gauche une pièce de monnaie. Cette représentation est inspirée d’une image d’époque commandée par son père à un photographe de Rennes en 1949. Soixante cinq ans plus tard tout un univers humain entre Terre et  Ciel comme arrière-monde des Idées est représenté par l’artiste pour critiquer la transcendance du réel de l’idéal platonicien.

« L’inconscient, c’est l’impossibilité ultime de la mise au Père » Lacan.

Septique sur les notions même d’esthétique, Jean-Bernard Pouchous se veut très psychosocial dans sa vision critique de lui-même et de ses contemporains, ses lectures de philosophe, de sociologue, de psychologue et de psychanalyste l’impressionne profondément, notamment ce qui a trait à la corporéité. L'étude de la perception comme par exemple chez Merleau-Ponty (3) l’a amené à reconnaître que le corps propre n'est pas seulement une chose, un objet potentiel d'étude pour la science, mais qu'il est aussi une condition permanente de l'expérience, qu'il est constituant de l'ouverture perceptive au monde et à son investissement. Il souligne alors qu'il y a une inhérence de la conscience et du corps dont l'analyse de la perception doit tenir compte. Pour ainsi dire, le primat de la perception signifie un primat de l'expérience, dans la mesure où la perception revêt une dimension active et constitutive.

Quelles sont les idées véhiculées par ces trois mots : vérité, savoir et réel, qui ont permis de nommer les idées véhiculées par chacun des 3 panneaux du triptyque. Alain Badiou dans sont séminaire sur Lacan (1994-1995) L’antiphilosophie 3 (4) fait référence à deux textes qu’il précise clairs et essentiels. L’un dans "Radiophonie", l’autre dans le "Séminaire …ou pire". Ils sont importants parce qu’ils montrent bien qu’il s’agit pour Jacques Lacan (1901-1981) de s’opposer à toute appropriation philosophique de l’inconscient – sous la forme : « l’inconscient est la vérité du conscient. »

Dans "Radiophonie", Lacan énonce ceci : «L’inconscient, on le voit, n’est que terme métaphorique à désigner le savoir qui ne se soutient qu’à se présenter comme impossible, pour que de çà il se confirme d’être réel. »  Ainsi, précise Badiou l’inconscient désigne un savoir qui est dans la guise du réel du point de sa présentation comme impossible. Vous remarquez que la vérité n’est pas mentionnée dans la formule, formule qui est une définition de l’inconscient. Il fut bien comprendre que la vérité n’est nullement identique au savoir dont il est ici question, encore bien moins, naturellement, au savoir de ce savoir. Alors, la vérité en analyse, où se laisse-t-elle situer par rapport à l’inconscient ? Elle se situe dans la supposition que, si un savoir se présente comme impossible, alors il y a une fonction du réel engagé dans se savoir. Au regard de l’inconscient, dès lors qu’un savoir se présente comme impossible, il y a situation de vérité. Nous voyons bien que tout l’effort antiphilosophique de désappropriation de la psychanalyse consiste à tenir à distance la vérité au regard de l’inconscient, en ne la situant que comme fonction du réel dans un savoir.

Dans la présentation écrite du "Séminaire …ou pire", nous trouvons la formule très caractéristique : « l’inconscient en tant qu’il s’avère comme savoir ». L’inconscient vient à sa propre vérité dans la guise du savoir. Mais en aucun cas, on ne pourra soutenir que l’inconscient est vérité.

A partir de là, Alain Badiou peut reconstruire l’écart, à vrai dire immense et apparemment infranchissable, entre les conditions de l’acte analytique et celles de l’activité philosophique. Il soutiendra que pour Lacan, le triplet du réel, de la vérité et du savoir s’organise autour de trois négations.

Premièrement, il n’y a pas de vérité du réel, alors que la philosophie pourrait être définie comme le savoir d’une vérité du réel. Il y a vérité dans la mesure où il y a une fonction du réel dans le savoir. Mais « vérité du réel » ne peut pas à proprement parler se dire.

Deuxièmement, il n’y a pas non plus de savoir du réel. Ce qu’il y a, c’est une fonction du réel dans le savoir qui permet une situation de la vérité.

Troisièmement, bien entendu, il n’y a pas non plus de savoir de la vérité. Tout au plus, pourrait-on dire, et ce serait un peu métaphorique, qu’il y a la vérité d’un savoir à proportion de ce qu’un réel, ni savoir du réel, ni savoir de la vérité.

Finalement, il y a le triplet vérité, savoir, réel, que vous ne pouvez pas segmenter, que vous ne pouvez pas distribuer en parties. Il n’y a que le triplet. Donc la vérité n’est situable que du point où une fonction du réel est repérable ou assignable à un savoir.

En fin de compte, la philosophie est une mise au pair du triplet puisqu’elle va supposer qu’il y a une vérité du réel, et qu’il peut y avoir un savoir de cette vérité.

Mise au pair, le pair, et le père. C’est la mise au père terrible. C’est la mise au pair du triplet dans toutes ses composantes possibles : il y aura une vérité du réel, un savoir du réel, un savoir de la vérité, etc. Et au contraire, l’une des formulations possibles de l’antiphilosophie lacanienne, c’est : aucune mise au pair du triplet vérité, savoir, réel n’est valides. L’inconscient, c’est l’impossibilité ultime de la mise au Père.

En fin de compte, pour Lacan, la philosophie est un démontage illicite du triplet, ou une subversion du trois par le deux. C'est ce qui ne les tient plus ensemble. Nous avons alors l'effet d'un théorème (…) : si on subvertit le trois par le deux, on a une pensée fausse de l'Un. Cette pensée (philosophique) fausse se dit : «  l'Un est, alors que la pensée vraie de l'Un se dit : il y a de l'Un, y'a d'l'Un », dit Lacan. (…) si on subvertit le trois par le deux, au sens où nous venons d'en donner un exemple précis - la mise au pair philosophique du triplet vérité-savoir-réel -, ceci suppose et exige une doctrine de l'Un du type : l'Un est. Ce qui, dans les termes lacaniens, serait encore une manière d'opposer l'acte philosophique et l'acte analytique en disant : l'acte analytique se soutient du thème y' a d’l’Un, tandis que l'activité philosophique exige qu'on pose l'Un est. Vous remarquerez que si l'on prend les choses dans l'autre sens, on pourra dire que si la philosophie suppose une vérité du réel, elle est un savoir de cette vérité ; donc si elle est mise au pair du triplet, les énoncés lacaniens la disloquent complètement, puisqu'il n'y a pas de vérité du réel, qu'il n'y a pas à proprement parler de savoir du réel, et encore bien moins de savoir de la vérité. Il y a donc une dislocation, une dissémination radicale des énoncés constituants de la philosophie elle-même.

Pour l'antiphilosophie véritable : « son but ultime est de détruire la philosophie ». Ce n'est pas simplement une critique. Si l'acte analytique existe, et pour autant qu'il existe, la philosophie est disloquée. Seulement, il faut que l'acte analytique existe, et qu'on en soutienne l'horreur. Et pour en soutenir l'horreur ou y faire face, il faut qu'il y ait tout le discours analytique. Au fond, ce système très complexe et probablement très aléatoire des conditions de l'acte analytique entraîne la dislocation de la philosophie, dislocation dont elle ressuscite incessamment, comme se remembre le corps de Dionysos déchiré par ses Bacchantes.

Pendant toute la conception, avant qu’elle ne soit maculée sur la toile, Jean-Bernard Pouchous appelait son œuvre "Bacchanales" comme si elle se voulait l’expression picturale de dithyrambes pour Dionysos ou un hommage à l’aphoriste  de "L’Eternel retour" de Friedrich Nietzsche (1844-1900).

Merci donc à Lacan et à Badiou pour toutes ces analyses qui sembleraient expliquer pourquoi le propre père de Jean-Bernard Pouchous (géniteur) serait un peu aussi co-auteur de ce triptyque, ou triolet conceptuel ou triangle socio-psychologique, comme le sont ses pairs en art et en philosophie.

Ce grand triptyque se voudrait donc un anti-Timée où l’idéal platonicien ne transcenderait plus le réel et donc une anti-École d'Athènes" plus proche de "La jeunesse de Bacchus" (1884), (331 x 610 cm.), peint par William Bouguereau (1825-1905) et conservé au Musée d’Aquitaine de Bordeaux ou de "Bacchanale devant une statue de Pan" (1635), (100 x 142,5 cm.), peint par Nicolas Poussin (1594-1665) et conservé à la National Gallery de Londres.

Vu la proximité des corps nus représentés dans cette œuvre on pourrait même dire que l’ensemble de cette œuvre pourrait être titrée aussi « Il n’y a pas de rapport sexuel » comme le dit Lacan dans "L’Etourdit" et dans "D’un discours qui ne serait pas du semblant" il ajoute : « même formalisation pour structurer le même rapport sexuel, qui n’existe pas dans l’espèce humaine. »

Ceci dit, nous pourrions résumer cette œuvre en la présentant comme un psychodrame situé dans un vallon entouré de bois dans le lequel un groupe d’HOMMES et de FEMMES NUS se sont rassemblés autour d’un homme à la tête de bélier, accompagné d’un âne.

A l’horizon s’élève dans le ciel une lune grise.

Au centre de la composition se tient, derrière l'âne, "La Joconde" et à l’avant plan une "Marseillaise" assise sur l’épaule d’un homme à la tête d’autruche.

Sur le panneau de gauche un homme à la tête de coq, un autre est bélier, un suivant militairement casqué; on y retrouve "Simonetta Vespucci" de Botticelli, "Caroline Rivière" d’Ingres, "La Belle Allemande" de Gregor Erhart, le "Scribe", etc ; ils écoutent le discours de l’homme à la tête de bélier du panneau central. En haut à gauche un ange passe entouré d’une guirlande de  feuille d’or, il apporte une couronne de lauriers.

Sur le panneau de droite le groupe de femmes et d’hommes assis semblent entourer en bas et au centre du panneau Jean-Bernard Pouchous dans sa première année. Le bébé est entouré d’un couple et de deux femmes "Flore" de Titien et "La Velata" de Raphaël. Le couple assis à gauche à califourchon sur une souche, représente le "Che" qui enserre dans ses bras une femme au masque de Méduse. Derrière l’artiste bébé est assise de trois quart "Nimue" et à sa droite, une jeune fille recroquevillée sur-elle-même qui nous observe la tête appuyée sur ses genoux. Au-dessus, une jeune sorcière accompagnée de son mentor consulte un vieux grimoire. Autour évoluent d’autres personnages comme "La Grande Odalisque" d’Ingres, "Gabrielle Cot" de Bouguereau et un minotaure qui nous montre du doigt le ciel. Il y a aussi une femme à la tête d’autruche agenouillée face à un homme à la tête de chèvre noire, etc…

Il y a de l'Un, y'a d'l'Un dans ce  triplet vérité, savoir, réel…

 

B - Les philosophes vivent d’esthétique, les artistes en souffrent…

« Toutes les œuvres d'art, et l'art en général sont des énigmes. Le fait que les œuvres disent quelque chose et en même temps le cachent, place le caractère énigmatique sous l'aspect du langage. (...) L'exemple typique de cela c'est celui, avant tous les autres arts, de la musique, qui est à la fois énigme et chose très évidente. Il n'y a pas à résoudre, il s'agit seulement de déchiffrer sa structure. Mais le caractère énigmatique ne constitue pas le dernier mot des œuvres; au contraire, toute œuvre authentique propose également la solution de son énigme insoluble. » Theodor W. Adorno.

 

Voici quelques auteurs chers à Jean-Bernard Pouchous qui ont traités de l’esthétique : 

Edmund Burke (1729-1797), dans Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau (1757) (1), distingue le beau du sublime. Pour lui, le beau est harmonieux et attirant, le sublime disproportionné et terrible.

Le beau ou la beauté est une notion abstraite liée à de nombreux aspects de l'existence humaine. Ce concept est étudié principalement par la discipline philosophique de l'esthétique, mais il est également abordé en partie par d'autres domaines (histoire, sociologie, psychologie, art).

Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) affirme une différence conceptuelle entre le beau de nature et le beau artistique. Pour lui, le beau artistique est « très au-dessus de la nature », parce qu’il est œuvre de l’esprit. Il a pour but « la présentation de la vérité » sous sa forme sensible et permet à l’homme d’accéder à la conscience de soi.

Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le mouvement, le son.

L'esthétique est une discipline philosophique ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l'art. L'esthétique correspond ainsi au domaine désigné jusqu'au XVIII e. siècle par science du beau ou critique du goût, et devient depuis le XIX e. siècle la philosophie de l'art. Elle se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d'art (ou certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l'œuvre, que ce qui est spécifique ou singulier à une expression (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l'utile et au fonctionnel. Elle est plus généralement, dans la philosophie de la connaissance, la science du sensible, de ce qui est donné aux sens dans l'intuition ou dans la vision, c'est-à-dire dans l'espace et dans les temps, par opposition à ce qui relève de l'intelligible, de l'entendement ou de la raison pure, soit la métaphysique.

Alexander Gottlieb Baumgarten (1714-1762) philosophe allemand, eenseigna les belles-lettres ; mais s'occupa surtout des beaux-arts ; il est un des premiers qui en aient présenté une théorie générale. Auteur d' "Æsthetica" ou "Esthétique" (1750) (2), il invente le terme « esthétique » qu'il définit comme « science de la connaissance sensible », devenant ainsi et de manière novatrice une discipline philosophique à part entière, son objet étant la perfection sensible, le beau, s'affranchissant du bien de manière générale.

La pensée des Lumières lui doit une partie de sa cohérence.

Le néologisme "esthétique" dont il est l'auteur apparait dans le dernier paragraphe de son livre Méditation philosophique touchant l'essence du poème.

Pour Baumgarten la philosophie doit faire la logique du sensible comme tel : une théorie du confus sans le faire disparaître. Un artiste c'est quelqu'un qui sait rester confus, présenter le confus, la perfection du confus. L'artiste rend l'expérience de la confusion. L'artiste n'a pas pour mission de nous rendre l'expérience explicable ou claire et distincte, ceci c'est le rôle des philosophes et des scientifiques. Le confus cesse d'être une injure, une simple opposition car il inclut la possibilité d'une perfection. L'art comme la science ou la philosophie est une connaissance, mais une connaissance résolument autre, une connaissance du confus. L'artiste montre la totalité des dimensions du réel prises les unes dans les autres, il ne montre pas un élément isolément (pur), sans fond. La philosophie ne peut pas affirmer le confus comme tel (ce serait contradictoire puisqu'elle doit en permettre la distinction) mais elle peut prendre pour pensée la forme de pensée qui affirme le sensible, c’est-à-dire l’art. L'esthétique serait donc une science indirecte (nécessairement) de la connaissance du sensible.

Baumgarten introduit une discipline philosophique nouvelle et indépendante, en se basant initialement sur la distinction platonicienne entre les choses sensibles (aisthêta) et intelligibles (noêta). Dans l'ouvrage "Méditations philosophiques" (1735), il définit l'esthétique comme « la science du mode de connaissance et d'exposition sensible », puis dans "Æsthetica : « L'esthétique (ou théorie des arts libéraux, gnoséologie inférieure, art de la beauté du penser, art de l'analogon de la raison) est la science de la connaissance sensible ». Baumgarten considère l'idée du beau comme une perception confuse ou un sentiment et de ce fait comme une forme inférieure de connaissance, d'où l'usage du terme esthétique. L'esthétique s'oppose à la logique comme les idées confuses s'opposent, dans l'école de Wolff et Leibniz, aux idées claires. Son esthétique est également une théorie des beaux-arts. Elle se substitue historiquement à la Poétique initiée par Aristote.

Theodor Ludwig Wiesengrund Adorno (1903-1969). Son projet inachevé est paru sous le titre "Théorie esthétique" (3). Un point de distinction utile est de noter qu'une esthétique peut être normative, ce qu'une théorie ne saurait être. L'énigme de l'art, qui est son propre, est ainsi devenue aussi son objet d'étude à l'époque contemporaine.

 

Bibliographie :

A-1-David Hume, Essais esthétiques, éd. Flammarion, 2000.

A-2-Alain Badiou, Le Séminaire - Lacan - L’antiphilosophie 3 - 1994-1995, éd. Fayard, coll. Ouvertures, 2013.

A-3-Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, éd. Gallimard, coll. Tel, 1976.

A-4-Platon, Timée, éd. Create Space Independent Publishing Platform, 2015.

B-1-Edmund Burke,  Recherches philosophiques sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, éd. Vrin, 2009.

B-2-Gilda Bouchat, Métaphysique de l'Art et esthétiques du goût : Une relecture dialogique d'Alexander Gottlieb Baumgarten, éd.  Omniscriptum , 2011.

B-3-Theodor W. Adorno,  Théorie esthétique, éd. Klincksieck, 1989.

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