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« Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente. » Jules Renard (1864-1910) (1).

 

Jean-Bernard Pouchous ?

Son oeuvre ?

Penser, c'est déjà se soutenir dans le vide. C'est comme nager ou comme faire le funambule. C'est un exercice qu'il faut apprendre. Une pratique à laquelle il est nécessaire de s'initier certes, mais surtout d'être initié. Pour pouvoir penser, il faut avoir appris à se soutenir dans le vide. Autrement dit, il faut avoir pu prendre appui, au moins une fois, sur un autre qui déjà se soutenait dans le vide, qui lui-même avait appris cela d'un autre encore. C'est à cela que servent — allons-nous devoir le dire à l'imparfait ? — les maîtres.

Faire l'apprentissage de penser n'est donc pas une affaire simple. Il s'agit non seulement d'apprendre, mais aussi et surtout d'apprendre à apprendre. Non seulement de connaître ce qui a été appris, mais aussi de quitter l'appui que l'on a pris sur ce qui a été appris de l'autre. Car continuer de prendre appui, ce ne serait pas vraiment penser, puisque penser, c'est tenir sans appui. Ou en tout cas, avec uniquement la mémoire de l'appui. Il faut donc le lâcher, cet appui, et, à partir de là, tenir. C'est cela, penser : se soutenir dans le vide, tant que dure la vie (2).

 

 

 

 

 

 

 

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Bibliographie

1-  Jules Renard, Jean Orizet, Les pensées, éd. Le Cherche-midi, coll. Lew pensées,1990.

2- Jean-Pierre Lebrun, La perversion ordinaire, éd. Flammarion, coll. Champs Essais, 2015.

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