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AÏON - N° 6

N° 06-"Elle l’a fée", 2020, acrylique sur toile, 160 x 160 cm.

« Ce n'est pas tellement de liberté qu'on a besoin, mais de n'être enchaîné que par ce qu'on aime. » Pierre Reverdy (1889/1960).

Objet-fait

La peinture intitulée "Elle l’a fée",  représente une belle jeune fille nue appelée "la fée", assise sur un empilement de deux cercueils en planches de sapin. Ses pieds reposent sur une serviette de couleurs vives, telle Diane à la sortie du bain. Elle semble fascinée, tendue, immobilisée sur place dans une sorte d’effroi. Deux mouvements contradictoires se produisent simultanément. L’un tente d’ignorer ce qui s’agite à ses pieds dans le cercueil posé au sol. Celui-ci s’est ouvert, une main repousse le couvercle tandis que l’autre sort du linceul et semble attraper la cheville de la belle. Nous devinons à l’intérieur du cercueil l’expression effarée du visage d’un revenant, mis en bière trop vite, inhumé vivant. L’autre mouvement saisi le corps de la belle effarée comme l’objet  d’un désir merveilleux. En haut, au loin dans la forêt, cette chose n’est que Dionysos en personne, nu tout de marbre vêtu. Ce fils du roi des dieux, contraint celui qui voit à attacher son regard à sa virilité, il subjugue entièrement des pieds à la tête tout être sexué. L’éphèbe tient son thyrse surmonté d’une ampoule électrique allumée de rouge. Cette lumière semble mettre en feu la couronne de fleurs de la fée. Ils y explosent des étincelles dorées et  multicolores de cierges magiques.

« Quand on tombe amoureux, c’est un feu artifice intérieur! » Le coup de foudre créé un effet de surprise qui court-circuite et sidère. L’hymne orphique électrifie, une fulgurance qui entraîne la pâmoison subite ; miracle de l’amour qui fige par trois arcs de feu, l’un averti, le deuxième punit et le troisième détruit le monde.

« La fée porte sa baguette magique sur la tête. » Maux d’esprit !

Pour Jean-Bernard Pouchous, une fée ne peut être que belle, elle doit être capable de conférer des dons à un nouveau-né, mais surtout avoir le pouvoir de lancer des sorts et d'influencer le futur. Pour cette peinture "Elle l’a fée", l’artiste a peint l’avant du sexuel, quand il s’agit de pulsion d’emprise. Pulsion dont la source inconsciente est un réservoir d’énergie psychique, sa poussée développe une tension, une excitation… Son but entraîne la décharge de l’état de tension par l’écoulement de l’énergie pulsionnelle, et son objet grâce auquel le but peut être atteint est utilisé comme moyen de satisfaction. Un lien de dépendance, d’interdépendance ou d’influence réciproque se nouera. Cette force intervient dans l’instant où l’un va vers l’autre pour créer la relation. Il permet dans un premier temps d’attirer à soi l’attention de l’autre, puis peut être de l’assujettir.

Toute réciprocité deviendrait alors imaginaire, car l’image d’un éventuel partenaire est surinvestie et du coup, ôte à l'autre son statut de sujet libre de penser et de désirer par lui-même. Il se peut parfois qu’il y est abandon salvateur du but sexuel de cette pulsion par le processus de la sublimation (dit de désexualisassions) afin que les racines du désir se tendent par exemple vers l’appétit de connaissance intellectuelle, l’imagination créatrice…

« je suis mon âme », disent les philosophes platoniciens, pour s’assurer qu’ils possèdent un corps, qu’ils y logent, mais que eux-mêmes, en personne, ne sont pas du même bord que leur chair. « Etre son âme et avoir un corps, un tombeau ambulant, un cadavre en sursis. Ne pas se confondre avec cette matière périssable, bientôt pourrissante, cet agrégat instable de fluides en perpétuel mouvement, ce cachot de l’intérieur duquel on entrevoit un monde déformé. » (1).

Chez Platon en tout amour réside chez l'amant un désir de s'unir à un autre être qui apparaît doué de quelque perfection. C'est donc un mouvement de notre âme vers quelque chose qui en un sens est excellent, meilleur, supérieur.  [...] Tomber amoureux, c'est se sentir immédiatement enchanté par quelque chose, et une chose ne peut enchanter que si elle est ou paraît être la perfection. Pas totalement parfait, seule quelque perfection suffise dans le sens de ce qui est mieux que le reste, qui le surpasse dans un certain ordre de qualité ; en somme, l'excellence. Mais cette excellence incite à chercher l'union avec la personne qui la possède (2).

Nous passons notre vie à mourir…

Mais quand un des deux reste de marbre c’est le grand retour des ensevelis vivants, comme nous le voyons avec ce cercueil montrant une résurrection inspirés d’après l’œuvre d’Antoine Wiertz (1806/1865), L’Inhumation précipitée (1854), huile sur toile (160 x 235 cm.) - conservé au musée Wiertz à Ixelles, Belgique, il est gravé une inscription au milieu, sur le couvercle du cercueil indiquant : MORT DU CHOLERA / Certifié par nous Docteurs, signé Sandoutes. En 1868, l’atelier de Wiertz situé au no 65 de la rue Vautier à Bruxelles fut reconverti en Musée Wiertz est rattaché aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

« Cet atelier est comme un cerveau, avec ses pensées visibles, le grand mêlé au trivial, et çà et là, parmi la clarté, des trous d’ombre, des hantises hideuses, un effrayant cauchemar. De la cervelle humaine coule le long des murs, bouillonnante de vie et de pensée, et ailleurs semble figée sous un coup de folie. Le peintre, on le voit, est de la race des grands faiseurs de songes. » Camille Lemonnier (1844/1913)

L’image de Dionysos impassible est inspirée d’un marbre romain du IIe. Siècle (Ht. 2.08 m.), sculptée d’après un modèle hellénistique et conservée au musée du Louvre.

Est dithyrambique, ce qui est très élogieux ou d’un enthousiasme excessif, mot à l’origine grecque "dithurambos", soit : dis, « deux fois », "thura", « porte » et "ambainô", « je passe ». Cette "double porte" serait la double gestation du dieu Dionysos. En effet, il serait le seul dieu né d’une mère mortelle, Sémélé, maîtresse de Zeus. Tout d’abord sorti du sein de sa mère, Zeus l’aurait cousu dans sa cuisse afin de mener sa conception à terme, avant de le ressortir une seconde fois. Voilà l’origine de l'expression « être né de la cuisse de Jupiter », siège de la force vitale.

Surnommé le « deux fois né » il est aussi « dithyrambe ». Dieu de l’inconscience, de la démesure, de l'orphisme,  il est aussi le dieu du théâtre et de la tragédie. Voilà un bel éloge "panégyrique" pour Dionysos, qui serait né sur le mont Méros, terre du Pakistan actuel frappée par la foudre, « la Terre Mère fécondée par l'éclair céleste du dieu Ciel » (3), naissance caractéristique d'un Feu divin.

Pour veiller sur les bêtes, les plantes et aussi les hommes, la divinité créa les maîtres du savoir qui apparaissent toujours comme des génies des forêts, des satyres, des nymphes, des anges gardiens des fées. Ce sont les génies protecteurs de la création.

« Ce qui se fait par amour se fait par delà le bien et le mal. » Nietzsche

Ce ne sont pas des Objets-fées, ou objets-faits, des fées-tiche ou fétiche, il n’y a pas l’objet-fée d'une part et l’objet-fait d'autre part. L'objet-fait a pris la place de l'objet-fée; la marionnette humaine celle du libre acteur. Qui parle dans l'oracle, est-ce l'humain qui articule ou l'objet-fée lui-même? La divinité est-elle réelle ou artificielle ? Les deux racines du mot indiquent assez bien l'ambiguïté de l'objet qui parle, que l'on fabrique ou, pour mêler en une seule expression les deux sens, qui fait parler. Oui, le fétiche est un faire-parler. Nous n'avons pas d'un côté des iconophiles et de l'autre des iconoclastes, mais des iconodules face à d'autres iconodules. (4)

Le Statuaire et la Statue de Jupiter – Jean de Lafontaine

Un bloc de marbre était si beau
Qu’un statuaire en fit l’emplette.
« Qu’en fera, dit-il, mon ciseau ?
Sera-t-il Dieu, table ou cuvette ?
Il sera Dieu ; même je veux
Qu’il ait en sa main un tonnerre.
Tremblez, humains. Faites des vœux ;
Voilà le Maître de la terre. »
L’artisan exprima si bien
Le caractère de l’idole,
Qu’on trouva qu’il ne manquait rien
À Jupiter que la parole :
Même l’on dit que l’ouvrier
Eut à peine achevé l’image,
Qu’on le vit frémir le premier,
Et redouter son propre ouvrage.
À la faiblesse du sculpteur
Le poète autrefois n’en dut guère,
Des dieux dont il fut l’inventeur
Craignant la haine et la colère.
Il était enfant en ceci ;
Les enfants n’ont l’âme occupée
Que du continuel souci
Qu’on ne fâche point leur poupée.
Le cœur suit aisément l’esprit :
De cette source est descendue
L’erreur païenne, qui se vit
Chez tant de peuples répandue.
Ils embrassaient violemment
Les intérêts de leur chimère :
Pygmalion devint amant
De la Vénus dont il fut père.
Chacun tourne en réalités,
Autant qu’il peut, ses propres songes :
L’homme est de glace aux vérités ;
Il est de feu pour les mensonges.

Dionysos tient dans sa main gauche l’ampoule centenaire ou ampoule de Livermore (Livermore Centennial Light Bulb). C’est une lampe électrique d'une puissance de quatre watts, qui brillerait depuis 1901. En 2015, a été fêté le million d'heures de fonctionnement mais c’était bien avant obsolescence technique programmée.

La science, en effet, démontre l'impossibilité de la résurrection selon l'idée vulgaire. Si les débris du corps humain restaient homogènes, fussent-ils dispersés et réduits en poussière, on concevrait encore leur réunion à un temps donné ; mais les choses ne se passent point ainsi. Le corps est formé d'éléments divers : oxygène, hydrogène, azote, carbone, etc. ; par la décomposition, ces éléments se dispersent, mais pour servir à la formation de nouveaux corps ; de telle sorte que la même molécule, de carbone par exemple, sera entrée dans la composition de plusieurs milliers de corps différents (nous ne parlons que des corps humains, sans compter tous ceux des animaux) ; que tel individu a peut-être dans son corps des molécules ayant appartenu aux hommes des premiers âges ; que ces mêmes molécules organiques que vous absorbez dans votre nourriture proviennent peut-être du corps de tel autre individu que vous avez connu, et ainsi de suite. La matière étant en quantité définie, et ses transformations en quantités indéfinies, comment chacun de ces corps pourrait-il se reconstituer des mêmes éléments ? Il y a là une impossibilité matérielle. On ne peut donc rationnellement admettre la résurrection de la chair que comme une figure symbolisant le phénomène de la réincarnation, et alors rien qui choque la raison, rien qui soit en contradiction avec les données de la science. « Il est vrai que, selon le dogme, cette résurrection ne doit avoir lieu qu'à la fin des temps, tandis que, selon la doctrine spirite, elle a lieu tous les jours ». (5) Hippolyte Léon Denizard Rivail (1804/1869) dit Allan Kardec.

Parfois, il arrive que les pompes funèbres mettent en terre une personne encore vivante. Ainsi des personnes peuvent être involontairement mise en bière et inhumées suite d'une tragique erreur de diagnostic de leur décès. On regroupe dans cette catégorie les personnes qui ont été enfermées vivantes dans un cercueil ou déposées dans une morgue et dont le réveil a été heureusement constaté avant leur enterrement. Mais il y a aussi les enterré à la va vite comme ce fut le cas durant certaines épidémie, notamment celle du choléra de 1832, qui inspira surement l’œuvre d’Antoine Wiertz : L’Inhumation précipitée.

On considérait à l'époque que les épidémies se propageaient par les miasmes diffusés dans l'air et qu'on s'empressait en conséquence d'enterrer les cadavres, ou présumés tels, le plus rapidement possible. Un article paru aux États-Unis en 1834 estimait qu'au cours de la terrible épidémie de fièvre jaune qui fit près de 5.000 victimes à Philadelphie en 1793, de nombreux malades ont été extraits de leur maison et enterrés alors qu'ils n'étaient pas encore réellement décédés. Dans le Dictionnaire des sciences médicales en 58 volumes publié en 1818, on peut lire la description suivante : « Qu'on se peigne la situation d'un malheureux enseveli vivant qui se réveille dans le séjour de la mort ; ses cris ne frapperont point les airs, et aucune oreille humaine ne les entendra ; en vain il veut déchirer le linceul dont ses membres sont enveloppés ; en vain il tente de repousser la masse de terre qui pèse sur son cercueil : meurtri, épuisé, il éprouve toutes les angoisse du désespoir, et, cédant à sa rage et à la faim, il mord, il ronge ses bras qui ne peuvent l'arracher à son horrible destinée. »

Une terreur, appelée Taphophobie, débute au milieu du XVIIIe siècle et explose au XIXe siècle, portée par la conjugaison de récits d'épouvante rédigés par des écrivains adeptes du romantisme noir tel Edgar Allan Poe, et par la relation de cas réels rapportés complaisamment dans les journaux. De nombreux médecins d'alors ne peuvent qu'admettre leurs difficultés à diagnostiquer avec certitude un décès, notamment pour les états de mort apparente (tels que catalepsie, léthargie, coma, entre autres) et publient de nombreuses études sur la question.

A la fin du XIXe siècle, fut publiée une statistique qui évaluait à 2.700, par an, le nombre des « enterrés vivants » en Angleterre... 3 % des cercueils des soldats américains morts au Viêt-Nam, tous ouverts à leur arrivée aux U.S.A., présentaient d’étranges marques intérieures : bois labouré, griffé, cadavres déplacés, mains rongées... Ces chiffres effrayent. Les « enterrés vivants » ne sortent pas d’un imaginaire fantastique, mais sont une réalité (6).

« Je vais chercher la pioche et la pelle » Michele Soavi, Cemetery Man, 1994. 

On trouve également trace d’inventions permettant au mort pas mort de déclencher un mécanisme à l’intérieur du cercueil pour avertir en surface les vivants qu’il y a comme un problème. Cet écart entre ce qui se passe en surface et ce qui se passe dans le cercueil conjugué au faible espace et à la symbolique chargée du cercueil permet de jouer à l’extrême sur la claustrophobie.

« Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit. »

«Tout d'un coup, dans le petit chemin creux, je m'arrêtai touché au cœur par un doux souvenir d'enfance : je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s'avançaient sur le seuil, un buisson d'aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. Autour de moi flottait une atmosphère d'anciens mois de Marie, d'après-midi du dimanche, de croyances, d'erreurs oubliées. J'aurais voulu la saisir. Je m'arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l'arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l'aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. "Ces demoiselles sont parties depuis déjà longtemps", me disaient les feuilles.» (7)

« ... j'étais dans un état de stupeur en quelque sorte mécanique qui, me laissant l'esprit libre de toute émotion, mettait entre ma conscience et moi comme une barrière. » (8).

En 1854, l’Académie des Sciences demande à Allan Kardec (1804/1869) d’examiner des séances de spiritisme provoquées en laboratoire et de rédiger des cahiers de communications qui prendront la forme des fameux « cinquante cahiers de communications diverses ». Ce sont ces cahiers, successivement développés et complétés par d’autres rapports de séances qui formèrent la base du Livre des Esprits. L’ouvrage eut un tel succès que la première édition fut bientôt épuisée. Allan Kardec le réédita ensuite sous sa forme actuelle, revue, corrigée et considérablement augmentée (9). De nos jours, Allan Kardec est l'un des auteurs français les plus lus au Brésil avec plus de trente millions d'ouvrages vendus. Plus de six millions de brésiliens se déclarent spirites et mettent en application la doctrine de Kardec dans des milliers de centres spirites.

« (…)  c’est le plaisir qui est puritain.

Le plaisir rend invisible ce qu’il veut voir.

La jouissance arrache la vision de ce que le désir n’avait fait que commencer de dévoiler. » Pascal Quignard.

Lors de sa promenade photo-documentaire au cimetière du Père Lachaise , Jean-Bernard Pouchous est passé devant la tombe en forme de dolmen où est posé sur un socle le buste en bronze d'Allan Kardec, lieu continuellement fleuri. Il a été voir aussi le gisant en bronze grandeur nature du sculpteur Jules Dalou (1838/1902) représentant le journaliste Victor Noir,  nom de plume d’Yvan Salmon (1848/1870), assassiné  à 21 ans par Pierre-Napoléon Bonaparte (1815/1881), dont les parties viriles saillante et le visage sont régulièrement patinés par de nombreuses femmes car une rumeur court : « s’y frotter favoriserait la fertilité ».

Mots d’esprit : « L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible » Allan Kardec.

« Le taedium des Romains s’étendit au Ier siècle. L’acedia des chrétiens apparut au IIIe. siècle. Réapparut sous la forme de la mélancolie au XVe siècle. Revint au XIXe. siècle sous le nom de spleen. Revint au XXe. siècle sous le nom de  dépression. Ce ne sont que des mots. Un secret plus douloureux les habite. Il y a de l’ineffable. L’ineffable, c’est le «réel». Le réel n’est que le nom secret du plus détumescent au fond de la détumescence. À vrai dire, rien n’est langage que le langage. Et tout ce qui n’est pas langage est réel.

Le taedium vitae n’est pas lié seulement au retour du réel. Il brise le temps.  

Avoir désiré et voir le sexe masculin flaccide emportent toujours avec eux une excise étrange : « décalage horaire avec le paléolithique », Le désir et la peur proviennent d’une même souche.

Il a peur. Il est rempli d’angoisse. Il se tient statue.

Il désire. Il est comme une statue.

Le plaisir comme la mort « fascinent » leur proie de la même manière pétrifiante. Le moineau que le faucon menace se précipite dans le bec du prédateur et ainsi dans la mort. Telle est la fascination : ce qui précipite dans la mort pour échapper à l’angoisse qu’elle lève.

Le désir est la peur. » Pascal Quignard (10).

Jean-Bernard Pouchous, 2020.

N°6-Bibliographie :

6-A-1- Giulia Sissa, L’Ame est un corps de femme, éd. Odiles Jacob, 2000.

6-A-2- Aude Lancelin, Marie Lemonnier, Les philosophie de l’amour – Aimer de Socrate à Simone de Beauvoir, éd. Plon, 2008.

6-A-3- Henri Jeanmaire, Dionysos, éd. Payot, 1951.

6-A-4- Bruno Latour, Sur le culte moderne des dieux faitiches, Suivi de Iconiclash, éd. La découverte, coll. Les Empécheurs de penser en rond, 2009

6-A-5- François Laplantine, Marion Aubrée, La table, le livre et les esprits, éd. Jean-Claude Lattès, coll. Magies et médiums, 1990.

6-A-6- Jean-Yves Peron-Autret, Les Enterrés vivants, éd. Balland, 1979

6-A-7- Bourgeon Jean-Louis, La peur d'être enterré vivant au XVIIIe siècle : Mythe ou réalité ?, Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 30 n°1, janvier-mars1983. 

6-A-8- Daniel Rops, Mort, éd. Le livre de poche, 1957.

6-A-9- Allan Kardec, Le livre des esprits, éd. Discovery Publisher, 2017.

6-10- Pascal Quignard, Le sexe et l’effroi, éd. Gallimard, coll. Folio, 1996.

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