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40 F. - N° 12

N°12-"Bombe", 2014, acrylique sur toile, 100 x 81 cm.

« Toujours l'homme aspire au bonheur, mais rarement il aspire au bien. Qu'il doive sa méchanceté à sa nature comme le pense Freud (auquel cas la Société, la Culture et la Civilisation sont là pour le calmer) ou qu'il la doive à la Société alors qu'il est naturellement bon, comme le rêvent Rousseau ou Lévi-Strauss, ne change pas grand-chose à l'affaire : il est mauvais, et dès qu'un de ses congénères passe à sa portée, il est tenté de le rouler, de l'exploiter, de l'humilier, d'abuser sexuellement de lui, voire de le tuer ; parfois aussi, assez curieusement, lors­qu'il se noie, de lui tendre la main. », Bernard Maris (1).

 

N°12- Cette fille, c’est une bombe ! 

La peinture intitulée "Bombe" représente une jeune fille blonde accroupie les genoux enserrés dans ses bras croisés. Elle nous regarde et semble attendre quelque chose comme si elle préparait un coup.  Elle est seule dans une usine de production d’huile de colza, une sorte de hangar en béton avec verrière latérale occupé par diverses machines grises et cuves jaunes. 

Derrière la jeune fille est posé au sol "Fat Man" (« homme obèse » en français) une bombe atomique ou bombe A. En juillet 1945, après le rejet officiel de la demande de capitulation du Japon, le président américain Harry S. Truman ordonna au général Carl A. Spaatz de procéder au bombardement atomique de l'une des quatre villes japonaises retenues par un comité : Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki. Le 9 août 1945, le bombardier Bockscar largua "Fat Man" au-dessus de Nagasaki. La détonation eut lieu à 550 mètres au-dessus de la ville, tuant plus de 70 000 civils. Il s'agissait d'une bombe au plutonium 239 d'une puissance de 21 à 23 kilotonnes. D'une longueur de 3,25 m et d'un diamètre de 1,52 m, elle pesait 4 545 kg.   C'est la dernière bombe utilisée de manière offensive. "Fat Man" provoqua la troisième explosion nucléaire artificielle de l'histoire après Gadget et Little Boy. 

Au premier plan sont posé au sol trois objets (de droite à gauche) : une boite verte vitrée faite pour contenir un défibrillateur, un interrupteur industriel et une "bombe tuyau" appelée "pipe bomb" en anglais. 

Une "bombe tuyau" est un engin explosif improvisé, formé d'un morceau de conduite d'eau en acier fermé aux deux extrémités à l'aide de capuchons en acier ou en laiton et dans lequel est introduit le mélange explosif. Les engins explosifs improvisés (EEI) ou engins explosifs de circonstance (EEC) (en anglais, Improvised Explosive Device : IED) sont principalement employés lors de conflits asymétriques par dess forces terroristes, de guérilla ou par des commandos. 

En cas d'urgence l'interrupteur industriel placé entre les jambes de la jeune fille est fait pour stopper le fonctionnement de machines. 

Un défibrillateur automatisé externe est un appareil portable, fonctionnant au moyen d'une batterie, dont le rôle est d'analyser l'activité du cœur d'une personne en arrêt cardio-respiratoire. Cette analyse est entièrement automatique, ce qui évite à l'opérateur toute prise de décision. Seuls des chocs externes sont possibles, c'est-à-dire que les électrodes sont placées sur la peau du patient. Si elle détecte un rythme choquable, la machine permet de délivrer un choc électrique, ou défibrillation. 

Vous êtes témoin d’un arrêt cardiaque ?

1. Appelez immédiatement les secours

2. Prenez le défibrillateur dans son armoire, rapprochez-le de la victime. Suivez précisément les instructions données par le système vocale du défibrillateur.

3. Attendez l’arrivée des secours.

Jean-Bernard Pouchous - 2014.

N°12-Bibliographie : 

N°12-1-Bernard Maris, Marx, ô Marx, pourquoi m’as-tu abandonné ?, éd. Flammarion, coll.  Champs actuel, 2012.

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