

2006

(détail) 160 x 120 x 120 cm., 1995/96

2006

2006
Vidéo-Installation Malanggan
Photos de l’Installation Malanggan au Salon d’Automne, 2006, avec l’ "Ancêtre masculin du souffle Papoue" et l’ "Ancêtre féminin du souffle Papoue", peinture "Hommage à (Mia Mia) Joël Pitsia" acrylique sur toile, (97 x 195 cm.), 2005, moniteur DVD Extrait des rushs du tournage du film de “MALANGGAN “ - © 1995 (1).
« Aussi longtemps que les requins n’auront pas leur historien, les récits de pèche tourneront toujours à la gloire du pécheur. » proverbe animiste.
Vidéo-Installation vidéo.
"MALANGGAN", en décembre 2006, Jean-Bernard Pouchous, expose une installation vidéo/sculpture au Salon d’Automne à Paris, en l’honneur de (Mia Mia) Joël Piscia, Chef des "Kuk", mort en 2002 à Tatau Island , Tabar Island, New Ireland Province, Papoua New Guinea. Nous voyons ici les photographies de l’Installation Malanggan au Salon d’Automne, 2006, avec "l’Ancêtre masculin du souffle Papoue" et "l’Ancêtre féminin du souffle Papoue" et une peinture intitulée "Hommage à Joël Pitsia", ainsi qu’un moniteur DVD qui montrait en boucle des extrait audiovisuels de rushs du tournage du film de "MALANGGAN" - © Comptoir des Arts, 1995 (2).
L’année suivante, d’avril à juillet 2007, le musée des arts premiers du 37 quai Branly à Paris (3), ouvre sur une exposition d’œuvres Malanggan. Les oeuvres rassemblés dans ce musée tout neuf, étaient connues, d’autres déjà répertoriées dans de nombreux ouvrages spécialisés mais certaines sortaient pour la première fois de chez leurs collectionneurs. Le film de cette importante exposition montrait les funérailles du chef (Mia Mia) Joël Pitsia et à cette occasion l’exposition des "Malanggans" de sa lignée aux membres du clan à Tabar (Nouvelle Irlande) pour la transmission des droits liés à leur exécution.
"MALANGAN La tradition en héritage" - © CNRS, 2007 (4). En 2006, le réalisateur du film de cette expo., m’avait consulté avant son départ en Mélanésie aux obsèques du "big man" pour emmener avec lui le film que j’avais produit et réalisé en 1995, pour le monter aux membres du clan. Le "Malanggan-monde" est petit. Par installation il faut entendre la mise en scène d’images fixes (plastiques) et d’images en mouvement (audiovisuelles) dans un espace particulier et destinée à une exposition publique. Une forme artistique si différente est-elle le fruit de contenus d’explication du monde différents ou bien les contenus sont semblables mais se sont exprimés différemment ailleurs, mais pourquoi ?
« Une Île étroite, une des deux plus importantes de l’archipel Bismark (Papouasie/Nouvelle-Guinée Pacifique sud), est le lieu d’une des formes d’art les plus inattendues que l’homme ait pu imaginer. D’un art qui révèle une prodigieuse imagination, et plus encore une incroyable dextérité d’exécution. Les pièces locales allient le décor gravé et peint à la sculpture en une synthèse qui semble avoir pratiquement éliminé localement toute autre forme d’art. Les sculptures sont toutes, ou à peu près, désignées par le terme "MALANGGAN", parce qu’ayant trait aux cycles rituels du même nom. » Jean Guiart (1925/…) (5).
En, 1994, Jean-Bernard Pouchous a réalisé un de ses rêves les plus fous : Aller au "Centre du monde" en Nouvelle-Irlande, PNG et plus précisément dans les îles Tabar pour assister aux préparatifs d’une cérémonie et à la réalisation de sculptures et objets rituels "Malanggan". André Breton (1896/1966), grand amateur d’art océanien et "Malanggan", avait dessiné et publié une carte surréaliste du monde où le centre était nommé "Tabar" à côté du mot "Archipel Bismark" chez les "Malanggans" (6). Jean-Bernard Pouchous a toujours eu cette carte imaginaire accrochée dans un mur de l’atelier, le trait cernait la surface des zones immergées de notre terre et les écritures manuscrites localisaient le nom de culture de certains peuples. Ces territoires étaient représentés proportionnellement à leur valeur poétique et artistique vivante. Tabar devenait ainsi plus grande que l’Europe toute entière.
Cette rencontre avec les papoues de Nouvelle Irlande a été pour Pouchous, à la fois une confirmation et une complète réactualisation de l’intérêt culturel et artistique que j’attribuais au "Malanggan" depuis des années à travers ses passions pour l’ethnologie, une certaine forme d’art moderne et le surréalisme (7, 8, 9, 10, 11).
Jean-Bernard Pouchous - 2009.
Bibliographie :
-1- Collectif, Catalogue du Salon d'Automne 2006, éd. Salon d'Automne, 2006.
-2- Jean-Bernard Pouchous, DVD – MALANGGAN, © Comptoir des Arts, 1995.
-3- Musée du Quai Branly, www,quaibranly,fr, 37, quai Branly, 75007, Paris,
-4- Jean-Philippe Beaulieu, Jadzia Donatowicz, Réalisation Jean Mouette et Jean-Philippe Beaulieu, Malangan La tradition en héritage - 16 mn., © CNRS, 2007.
-5- Jean Guiart, Etudier sa propre culture Expérience de terrain et méthodes, éd. L’Harmattan, 2009.
-6- Jean Guiart, Art Océanien, éd. Gallimard, coll. Univers des formes, 1963.
-7- Jean-Claude Blachère, Les Totems d’André Breton: Surréalisme et primitivisme littéraire, éd. L’Harmattan, coll. Critiques littéraires, 2000.
-8- Philippe Dagen, Le peintre, le poète, le sauvage, Les voies du primitivisme dans l’art français, éd. Flammarion, 1998.
-9- Philippe Peltier, “Primitivisme” et art moderne, éd. CNDP, coll. Actualité des arts plastiques, 1991.
-10- Robert Golwater, Le Primitivisme dans l’art moderne, éd. PUF, coll. Sociologie d’aujourd’hui, 1988.
-11- Ernst-H Gombrich, traduction Dominique Lablanche, La Préférence pour le primitif : Episodes d’une histoire du goût et de l’art en Occident, éd. Phaidon Press Ltd, 2004.