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Substrat N° 8

N°8-"Pluie reptilienne", 2007, acrylique sur toile, 130 x 97 cm.

« Qui vole un effet neuf, crée un effet boeuf! »

 

N°8- Fric.

Cette peinture intitulée Pluie reptilienne, représente une petite fille en train d’apprendre à pâtisser. C’est la première fois qu’elle met la main à la pâte.

En arrière-plan, une averse tropicale arrose des Africains sortants d’un avion d’Air Côte d’Ivoire.

Cette scène n’évoque rien du genre : la France-Afrique, la Franceàfric, ou  françafrique-mafiafrique (1).

Au premier plan, en bas, à droite, sorti d’un marigot rempli de plants visqueux, un cerveau reptilien nous regarde.

Lisez, l’Afrique anonyme vous parle : « Nous avons suivi, en Europe, un long chemin pour parvenir à l’avion. Nous avons traversé le temps des cathédrales, car il fut une époque où l’Europe s’exprimait par la pierre, selon les règles de l’art gothique ou roman. Nous avons traversé le temps de la Renaissance, l’Europe s’exprimait par la pierre, mais selon d’autres règles, car elle connaissait l’art d’embellir les demeures. Nous sommes parvenus, fin du xixe siècle, à l’ère industrielle ; les premières manufactures annonçaient une forme de vie nouvelle. Nous en sommes à l’avion, tel est maintenant notre moyen d’expression. Mais l’avion, par des voies impossibles à déchiffrer. Impossibles à ordonner selon quelque logique, l’avion vient de cette longue lignée où se succèdent les bâtisseurs d’églises, les artisans, les créateurs industriels. L’Afrique a accédé à l’avion par d’autres voies. Des peuples de cultivateurs, de bergers, pendant des siècles ont surveillé la croissance du mil, la multiplication des troupeaux. Puis brusquement, sans transition, simplement par la rencontre des Européens et des Afri­cains, voilà que ces derniers viennent aux aéroports. Nous les côtoyons dans les « Caravelle», Boeing DC-8. L’avion, instrument de semblables rencontres, dépasse ainsi la cathédrale. » Extrait d’un article de presse trouvé sur un papier chiffonné ayant servi de bourre pour emballage.

Maintenant que le hasard se retrouve à tous les niveaux d'organisation du monde vivant, du gène à la biosphère, les théories scientifiques mutent, comme par exemple celle dite des trois cerveaux, appelée aussi la théorie du cerveau triunique, est une métaphore vulgarisée en 1970 et considérée depuis comme obsolète, elle a été abandonnée aujourd’hui. Cette théorie reposait sur le fait que l’évolution du cerveau humain s’était faite en plusieurs phases (2). Elle affirmait que la structure anatomique la plus ancienne de notre cerveau, correspondant au cerveau reptilien, situé le plus profondément et au centre du cerveau  appelé aussi tronc cérébral. Ce premier cerveau était dit cerveau archaïque et primaire, il aurait environ 400 millions d’années.

Il remonterait à l’époque où des poissons seraient sortis de l’océan primitif, du liquide amniotique initial, pour devenir des batraciens et peut-être des dinosaures, sortes de reptiles, qui auraient disparu (à l’exception de leurs cousins les oiseaux) au Crétacé suite à l’impact Chicxulub dans le golfe du Mexique,  provoqué par la chute d’une gigantesque météorite qui aurait à son tour provoqué un hiver nucléaire de plusieurs années.

Ce cerveau archaïque serait donc responsable des comportements primitifs assurant nos besoins fondamentaux et garantirait la survie de l’individu et de l’espèce.

Voilà pourquoi ce premier cerveau s’appelle familièrement cerveau reptilien et nous en aurions hérité. Le deuxième cerveau, dit limbique, serait apparu il y a soixante-cinq millions d’années à la fin du Crétacé, avec l’apparition des premiers mammifères.

Cette partie du cerveau est dévolue aux principaux comportements instinctifs et à la mémoire, il permet les émotions et déclenche les réactions d’alarme, de stress, de peur, et de plaisir.

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