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Collector

« Que croyez-vous que soit un artiste ? Un imbécile qui n'a que des yeux s'il est peintre, des oreilles s'il est musicien, ou une lyre à tous les étages du cœur s'il est poète, ou même s'il est boxeur, seulement des muscles ? Bien au contraire, il est en même temps un être politique, constamment en éveil devant les déchirants, ardents ou doux événements du monde, se façonnant de toute pièce à son image. » Pablo Picasso.

 

Collection

Le terme "Collector" pour ne pas écrire le mot "collection" qui sonne aujourd’hui plus pathologique que le mot anglais, nous rappelle  que les œuvres de Jean-Bernard Pouchous sont aussi collectionnées.  

Selon un rapport du site larryslist.com, en 2015, les Etats-Unis détiendraient le plus grand nombre de "grand collectionneur", soit 25 %, suivis par l’Allemagne, 8 %, puis par la Grande-Bretagne et la Chine, avec 7 % chacun. Les villes concentrant le plus de "grands collectionneurs" seraient New York (9 % du total), Londres (6 %) et São Paulo (3 %). Ou encore que les puissances émergentes, la Chine, l’Inde et le Brésil, se partageraient désormais 15 % des collectionneurs. Point de Paris, ni de France la dedans ?

L’expression de "grand collectionneur" d’art contemporain  concerne les collectionneurs déjà en possession d’un nombre significatif d’œuvres, qui effectuent régulièrement des achats dans les grandes foires mondiales, et disposent d’au moins un million de dollars (860 000 euros) sur leur compte en banque. Soit au total quelque 8 000 à 10 000 individus dans le monde. Lary’s list en suit 3 parmi les plus « visibles », mais le rapport estime qu’il en existe environ 7 000 autres qui sont actifs sur le marché tout en étant moins détectables. Ce chiffre de 10 000 paraît bas, si l’on se réfère au dernier rapport de Capgemini et RBC Wealth Management sur les personnes les plus riches dans le monde, qui en identifie 13,8 millions en 2014. « Apprendre que le boom actuel du marché de l’art se base sur les dépenses de seulement 0,07 % des personnes qui peuvent se le permettre donne à réfléchir ». Ce petit nombre de grands collectionneurs révèle leur pouvoir disproportionné. « Les collectionneurs ont beaucoup plus d’influence qu’il y a vingt ans, et leur influence continue d’augmenter …», explique Magnus Resch au New York Times. 

Le premier acquéreur d’une œuvre l’achète quelquefois directement à l’artiste (à l’atelier), mais le plus souvent ce sont les galeries d’art qui font le commerce de l’art contemporain, l’art en train de se faire, sans que l’artiste n’en connaisse les tenants et les aboutissants. Dans le second marché, les premiers acquéreurs se séparent de certaine pièce de leur collection par des échanges mais aussi par l’intermédiaire de courtiers, de galeristes ou de ventes aux enchères ; les propriétaires d’œuvres enrichissent ainsi leurs collections. Ces échanges échappent complètement à l’artiste qui ne reverra parfois jamais plus son travail, on dit que l’œuvre vit sa propre vie, seules restent quelques traces photographiques. Ainsi dessins, peintures et sculptures sont dispersés et le temps recouvre inexorablement le présent de l’action artistique du voile de l’oubli. Seule une rétrospective et une monographie peuvent rappeler, au-delà de toute critique, la chronologie d’exécution, l’actualité de l’expression personnelle ainsi que les différentes thématiques ou intentions créatives qui habitent l’œuvre dans son ensemble… Hélas ces initiatives ne relèvent pas du marché et en l’absence d’un secteur d’exposition publique ou privé indépendant, puissant et courageux, l’art devient de plus en plus une valeur virtuelle…

« Je ne suis rien,

mais je compose mon rien

avec un petit morceau de tout. » Victor Hugo, Le Rhin.

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