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Dessins N° 3

N°6-"Etude Naturisme", 1979, feutre sur papier, 130 x 89 cm.

« Imitation … is often thought of as a low-level, relatively childish or even mindless phenomenon. This may be a serious mistake. It is beginning to look, in light of recent work in the cognitive sciences, as if imitation is a rare, perhaps even uniquely human ability, which may be fundamental to what is distinctive about human learning, intelligence, rationality, and culture. » Hurley & Chater (1).

 

N°6 - Sapiens.

Il faut savoir tourner la page ! En fait, oun artiste expose tout le temps des travaux qui ont déjà quelques années notamment au niveau de la conception, mais cela reste toujours nouveau pour le public. Quand on décroche une critique, un papier quelconque on est déjà passé depuis longtemps à autre chose. Alors passons…

Jean-Bernard Pouchous a dessiné beaucoup de corps humains, l’homme l’intéresse, comme ce dessin au feutre d’un corps, intitulé "Etude Naturisme" (2). Il représente une femme qui subit joyeusement les assauts d’un jet d’eau. Pour la petite histoire ce dessin a été réalisé avec des feutres d’épicerie qui avaient été donné à l'artiste par un marchand de  primeur sur le marché de mon quartier. Il s’agit d’une boite en plastique, rempli d’encre noire, fermé d’un couvercle percé de 4 orifices, dans lesquels sont enfoncés 4 feutres de différentes tailles tenues par des manches en plastique de différentes grosseurs; ceux-ci se rechargent ainsi continuellement, prêt à l’emploi. Les commerçants forains ou en boutiques utilisent cet  instrument pour marquer leurs affichettes de "promo" sur papier, en général de couleur jaune fluo, qu’ils montent sur des portants spécifiques, ou scotchés en rebord d’étalage, ou encore suspendent au-dessus des rayons: abricots 5 €./kg, cerises 4 €./kg, tomates 3 €./kg, haricots verts 2 €./kg, pomme de terre 1 €./kg, etc...

"Homo sapiens", signifie Homme pensant en latin (3), c’est le nom binomial désignant l’espèce humaine, il est l’appellation scientifique de ce qu’on nomme communément homme, humain ou être humain. Sur l’arbre du vivant, il appartient à l’ordre des primates et est le seul représentant actuel du genre "Homo", les autres espèces dans ce genre, une quinzaine en l’état actuel des connaissances, étant éteintes. Neandertal, éteints (4), Cro-magnon, éteints (5), Habilis, éteints (6), etc...

Traditionnellement, on caractérise les membres du genre "Homo" par la locomotion bipède et l’aptitude à fabriquer des outils : la bipédie libère les membres supérieurs ce qui permet d’agir sur son environnement. Les mains, munies de pouces opposables et alliées à son cerveau, très complexe et capable d’abstraction, permettent de fabriquer des outils très précis et élaborés. En ce qui concerne "Homo sapiens" seul, c’est une espèce remarquable par sa culture technique et artistique mais aussi par l’ampleur des transformations qu’elle a occasionnées sur son milieu et dans l’aménagement de son territoire. Depuis son apparition sur la planète Terre paysage de la planète a été complètement modifiée par sa présence et par son action. Une question doit toutefois demeurer, ce qui peut expliquer la différence hiérarchique dans la répression entre les crimes contre l’espèce humaine et les crimes contre l’humanité : si la dimension métaphysique de l’homme est celle qui impose à l’homme de se respecter, et si la dimension métaphysique est le niveau de réflexion qui a permis à l’homme, à la différence des autres espèces animales, d’évoluer, l’homme a-t-il vocation à ne pas exploiter pour lui les connaissances qui accompagnent et engendrent son évolution ?  A-t-il vocation à rester une espèce à reproduction exclusivement sexuée ? L’homme résistera-t-il à la tentation d’organiser ce qu’il considérerait être l’amélioration de son espèce? La protection actuelle de l’espèce humaine est-elle dictée par des principes immuables propres à la définition de l’homme ou est-elle dictée par des principes contingents de précaution à l’ignorance actuelle des conséquences de la modification volontaire et brutale de la définition biologique de l’homme ? Autrement dit : l’homme doit-il conditionner le respect qu’il doit avoir pour lui-même et la marche de son évolution à l’absence d’atteinte réalisée volontairement par lui-même à la pérennité de sa définition biologique actuelle qu’est "Homo sapiens" ? (7).

Le dérèglement des sens, Arthur Rimbaud dans "Lettre à Paul Demeny" (8), 15 mai 1871, nous le décrit : « (...) Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences.  Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, - et le suprême Savant! - Car il arrive à l’inconnu! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun! Il arrive à l’inconnu, et, quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues! (...)»

« La BD Dick Tracy témoigne d’une lente adaptation à la peinture d’avant-garde. Et au fond, il suffit de suivre Mickey et Minnie, des années trente à cinquante, pour voir combien le dessin d’adapte au développement de la sensibilité esthétique dominante. Mais quand, d’une part, le “Pop Art“ détourne de manière provocatrice des images du monde commercial, industriel et médiatique, et que d’autre part, les Beatles revisitent avec une grande sagesse des formes musicales traditionnelles, l’espace entre art de provocation et art de consommation s’amenuise.  Non seulement. S’il semble exister encore deux niveaux entre art “cultivé“ et art “populaire“, l’art cultivé, dans ce climat défini comme postmoderne, offre à la fois de nouvelles expérimentations dépassant le figuratif et des retours au figuratif, des revisitations de la tradition. De leur côté, les mass media ne présentent plus aucun modèle unifié, aucun idéal unique de Beauté. On peut retrouver, dans une publicité destinée à ne durer qu’une semaine, les expériences de l’avant-garde, et en même temps, avoir les modèles des années vingt, trente, quarante ou cinquante, jusque dans la redécouverte de formes  désuètes des automobiles du milieu du siècle. Les mass media reproposent une iconographie du XIX e., le réalisme féerique, l’opulence junonienne de Mae West et la grâce anorexique des derniers top models, la Beauté noire de Naomi Campbell et la Beauté nordique de Claudia Schiffer, la grâce des claquettes traditionnelles de A Chorus Line et les architectures futuristes et glaçantes de Blade Runner, la bimbo de tant d’émissions de télévision ou de tant de pubs, et la fille fraîche à la Julia Roberts ou Cameron Diaz, Rambo et Platinette, la Drag Queen icône de la RAI, George Clooney aux cheveux courts et les “néo-cyborg“ qui métallisent leur visage et transforment leur tignasse en une forêt d’épines colorées, ou se rasent la boule à zéro. Notre explorateur du futur ne pourra plus identifier l’idéal esthétique divulgué par les mass media du XX e. siècle, et au-delà. Il devra renoncer, face à l’orgie de tolérance, au syncrétisme total, à l’irrépressible polythéisme absolu de la Beauté.» Umberto Ecco dans "Histoire de la beauté, histoire de la laideur" (9).

Jean-Bernard Pouchous - 2009.

N°5-"Nue intérieur", 1979,  pastel sur papier arche, 70 x 100 cm.

"Nue & photographe", 1979,  pastel sur papier arche, 70 x 100 cm.

«Tout acte manqué est un discours réussi, voire assez joliment tourné »  phrase de Jacques  Lacan qui serait un imposteur intellectuel selon Alan Sokal et Jean Bricmont (1).

 

N°5 - Culture.

Pour Aristote, l’aporie ou une quelconque difficulté à résoudre un problème, est une question qui place le lecteur ou l’auditeur dans l’embarras pour trancher entre deux affirmations.

Le philosophe Jacques Derrida (1930-2004), dans "Apories", p. 50-51, distingue trois types de frontières, ou de “limites frontalières” : « ... d'une part celles qui séparent les territoires, les pays, les nations, les Etats, les langues et les cultures (et les disciplines politico-anthropologiques qui leur correspondent), d'autre part les partages entre les domaines du discours, par exemple la philosophie, les sciences anthropologiques voire la théologie, domaines qu'on a pu figurer comme des régions ou des territoires ontologiques ou onto-théologiques, parfois comme des savoirs ou des recherches disciplinaires, dans une encyclopédie ou dans une université idéale, (...) enfin, et troisièmement, (...) les lignes de séparation, de délimitation ou d'opposition entre les déterminations conceptuelles, les formes du bord entre ce qu'on appelle des concepts ou des termes qui recoupent et surdéterminent nécessairement les deux premiers types de terminalité. » (2).

La pensée "aporétique" peut chercher à dépasser ces contradictions, et alors pour le philosophe, elle devient dialectique. La dialectique met à plat des points de vue différents pour en permettre une synthèse. Par contre le scepticisme se borne à ne pas trancher tant que les conditions ne sont pas réunies pour le faire. L’agnosticisme veut ignorer ce que nous ne pouvons connaître, du moins tant que nous ne pouvons pas le connaître. Le sophisme ne constitue pas une école de pensée, mais un modèle de raisonnement basé essentiellement sur l’éloquence afin de séduire la masse et ce dans le but d’œuvrer pour le bien d’une minorité ou de faire passer un message qui ne correspond pas à la réalité (intentionnellement ou non).

L’aporie se borne à constater que ce qui est. C’est l’existentialisme.

« Il n’est d’autre connaissance qu’intuitive. La déduction et le discours, improprement appelés connaissance, ne sont que des instruments qui conduisent à l’intuition. » Jean Paul Sartre.

Pour Derrida, l’éducation fonctionne dans l’aporétique de la maîtrise et de l’autonomie: l’éducateur veut maîtriser son enseignement mais son but est aussi que l’élève devienne autonome. Ces deux intentions coexistent et se concurrencent mais si l’une "l’emportait sur l’autre", il n’y aurait plus d’éducation possible, ou plus le même type d’éducation. La "sensation" prend donc corps au sein d’un "horizon de sens" et c’est à partir de la signification du perçu qu’il peut y avoir des associations avec des expériences analogues (et non le contraire). Une impression ne peut pas "en réveiller d’autres". La perception n’est pas faite de  données sensibles complétées par une “projection des souvenirs”.

Faire appel aux souvenirs présuppose précisément que les données sensibles se soient mises en forme et aient acquis un sens, alors que c’est ce sens que la "projection des souvenirs" était censée restituer.

Souvenirs d’Annecy, son lac, ses plages, ses  touristes, ses cartes postales et ses souvenirs  photographiques. Le lac d’Annecy était le terrain d’aventure de l'nfance de Jean-Bernard Pouchous jusqu’à la fin de l’adolescence. Il a grandi là, entouré des montagnes dans cet environnement romantique et sauvage. Les pastels intitulés "Nue intérieur", "Nue et photographe" montrent des scènes passées au bord du lac avec des touristes et des anneciens. Sur les deux  peintures extérieures de l’oeuvre intitulées intitulé "Retable Annecy", nous voyons au premier plan, la roselière d’Annecy  le vieux. C’est une zone d’eau peu profonde où l’eau se réchauffe très vite ils y  poussent des roseaux et d’autres plantes aquatiques qui vont permettre aux cygnes, poules d’eau et aux  colverts de se nourrir, mais également de se cacher et se reproduire. Depuis les années 70, le lac est ceinturé d’égouts  de collecteur et d’installations de traitement des eaux intercommunales, Son eau est donc très propre et permet de s’adonner en de nombreux endroits à la natation et au plaisir de la baignade. L’été, la température de l’eau peut atteindre 24° C.  C’est l’automne, un voilier 420 s’éloigne d’un ponton. Au loin entre le Roc de Chère et la rive de droite du  Semnoz, les plus hauts sommets des Alpes dominent la perspective. La surface horizontale du lac s’étend tout en longueur vers une vallée qui sépare la chaîne des Aravis et le Massif des Bauges. Si vous prenez  le bateau et allez à l’autre bout du lac,  la même perspective mène à  Ugine au pied du grand contrefort du Beaufortin. Si vous allez à gauche c’est Chamonix et le massif du Mont Blanc, si vous allez à droite c’est Albertville. De là vous montrez en Maurienne et par le tunnel de Fréjus vous rejoindrez le Piémont italien. Le lac d’Annecy a de tout temps inspiré de nombreux peintres, tous attirés par la lumière particulière et  changeante qui se reflète dans ses eaux, ainsi Jean-Pierre Serralongue (1915-2007), Paul Cézanne (1839-1906), ou William Turner (1775-1851) (3), l’ont peint.

Jean-Bernard Pouchous - 2006.

N°4-"Couple  et fantasmes", 1978, stylo bille et gouache sur carton, 105 x 73 cm.

« Mais, pour l'artiste qui crée une image en la tirant du fond de son âme, le temps n'est plus un accessoire. Ce n'est pas un intervalle qu'on puisse allonger ou raccourcir sans en modifier le contenu. La durée de son travail fait partie intégrante de son travail. La contracter ou la dilater serait modifié à la fois l'évolution psychologi­que qui la remplit et l'invention qui en est le terme. Le temps d'invention ne fait qu'un ici avec l'invention même. » Henri Bergson (1).

 

N°4 - Une, deux ou trois dimensions?

En 1974, Jean-Bernard Pouchous réalisait des dessins hyperréalistes au stylo bille noir, bleu mais aussi rouge et vert. Il a même appliqué ce travail de dessins au "bic" de couleur  à  une commande qui se devait de représenter au format grand-aigle (large focus) des flacons les plus historiques des parfums Molinard pour la  boutique que cette société avait alors avenue de l’opéra (2). Au début de ces années 70 j’avais vu dans les musées de New-York, des oeuvres Pop-art (3),  photo réaliste et  hyperréalistes (4) ces réalisations  m’avaient beaucoup impressionné. Le photorealism (5) ou super-realism (Angleterre) (6), est un courant essentiellement pictural apparu aux Etats-Unis vers 1965-70. C’est un art qui s’appuie sur une reproduction  photographique de la réalité. Les techniques les plus souvent employées, peinture à l’aérographe ou report photosensible sur toile émulsionnée, permettent d’obtenir des images "lisses", recouvertes de manière uniforme, sans accident de matière, qui garantissent une apparence froide et mécanique, technologique, de la représentation.

  En France l’hyperréalisme n’a pas eut le même succès qu’outre atlantique, c’est un mouvement phototoréaliste appelé "Nouvelle Figuration" (7) qui s’est faite connaître en opposition à la tradition de l’art pour l’art et de l’hégémonie de l’abstraction d’alors et surtout grâce au scandale provoqué par Olivier Debré (1920-1999) (8) et des caciques de "L’Ecole de Paris" (9) qui envoyèrent les CRS pour vider la racaille figurative du Salon "Réalité Nouvelle" de 1964. La "Figuration Narrative" intéressait également Jean-Bernard Pouchous, elle aussi était en ligne de mire dans le collimateur de l’abstraction et du "Nouveau Réalisme" (10), pour les mêmes raisons conformistes d’antisocialisme primaire. Dans ce contexte hégémoniaque l’art mural des "Malassis" interressait Pouchous, ou l’aventure du "salon de la Jeune  Peinture" auquel il participa de temps en temps, mais surtout la relation privilégiée que les artistes de ce mouvement entretenaient avec l’image en s’inspirant de la BD, la photo de presse, la pub, le cinéma, la TV et toutes sorte d’autres images médiatisées de notre quotidien, l'attirait beaucoup. La "Nouvelle Figuration” eut son heure de gloire notamment avec l’exposition "Mythologies quotidiennes" (11) au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1964. Pouchous était un peu trop jeune alors pour  y participer mais il en avais lu l’actualité. Il suivait également  depuis 1968 les activités de Pierre Gaudibert (1929-2006) (12), créateur de la section contemporaine nommée ARC (Animation-Recherche-Confrontation). Son but muséographique était évidemment d’atteindre la nouvelle «classe moyenne » française. Il introduisit donc au  musée la musique, la poésie, les images, il en fit un lieu vivant, festif et ouvert de diversité culturelle. En 1972, il fut en désaccord avec son administration à propos de l’exposition "72-72" commandée par le président Georges Pompidou et démissionne de l’ARC. Il reste de ces années d’expérimentation un nouveau modèle muséographique, qui est très souvent utilisé de nos jours, le musée n’est plus un lieu compassé de "culture triste" mais un centre d’information, en prise directe avec l’actualité et qui met en relation des visiteurs, des œuvres et des artistes. La "Figuration critique", un moment,  attira aussi son attention et il participa à son salon, mais c’était un peu court. Ces intérêts divers et variés n’empêchaient nullement Jean-Bernard Pouchous de suivre son petit bonhomme de chemin et de fréquenter quelques artistes parmi les plus jeunes de cette tendance, c’est à dire plus ou moins de son âge. Déjà  la crise existait, elle est devenue endémique ou stratégique, ou tragique selon qu’on la regarde par la queue ou par le groin.

Chronique des années de crise – Le mensonge (13).

Il s’agit d’un recueil de textes et illustrations réunis par Olivier Kaeppelin et Ivan Messac, Encres recherches / Exit, 1978. Avec: E. Santos, Y. Buin, T. Cartano, R. Pividal, M. Butel, J. Teboul, J. Demelier, P. Klasen, V. Velickovic, B. Rancillac  et D. Labarrière, J. Vautrin, C. Oetrez, F. Rivière, O. Kaeppelin, C.-L. Combet, A. Velter, M. Villard, T. Cartano, J. Villecrose, J.-P. Bastid, P. Boyer (Textes). Messac, Pignon-Ernest, Marcos, Spadari, Guyomard, M. Gérard, Pouchous, Gracia-Barrios, Picard, Buri. Cette compilation texte/image reflétait tout à fait un état d’esprit de l’époque dont je partageais une certaine désillusion. Sous forme de chroniques, de nouvelles, d’images, des écrivains et des  peintres nous parlaient des années que nous vivions.

Tous sont allés chercher des événements de notre vie ou de notre mémoire en ce qu’elles peuvent avoir de commun, à travers ce que nous apprenons, par les journaux ou les télévisions. Mais aussi des événements totalement étrangers à l’actualité, des fragments de  nos existences "muettes". Nous voici dans une sorte de roman collectif composé d’écritures diverses qui toutes ont en commun de tenter de se situer "ailleurs", de parler "à côté". Devant nous fonctionne une machinerie à grand spectacle: crimes, terrorismes, grandes manoeuvres politiques. On nous raconte l’histoire de héros, d’impressionnants personnages, avec les bons et les méchants.

Mais que peuvent bien avoir de commun ces superproductions avec la réalité que nous connaissons ? Tout le monde sent confusément que le spectacle ment. Face à ce spectacle, il y a des acteurs qui ne respectent plus le texte, ni la mise en scène. Ils essaient de dire autrement, plus secrètement mais peut-être plus réellement, le temps qui nous anime, le lieu qui est le nôtre, à l’approche des années 80.  Citons quelques extraits de presse concernant le précédent  recueil, paru chez Syros en 1977.

- Une interrogation très peu conventionnelle sur le temps que nous vivons, à mille lieues du commentaire politico­-journalistique, prenant tout entier appui sur la frêle mais persistante distance qui court entre les événements du monde et les subjectivités. Libération.

- Tous ceux qui ont vécu l’année 76 devraient au moins lire ces Chroniques - je veux dire aller au-delà de l’information brute, aller au-delà des échos sur les actualités ou les célébrités, voir ce qui les fonde: ces riens qui font tout. Le Matin de Paris.

A la relecture, ce texte s'apprécie toujours,  tout un programme, voilà pour le contexte historique, "Exit", passons aux objets réels.

Jean-Bernard Pouchous - 2006.

N°3-"Carton Bridget", 1978, stylo bille et collages  sur carton, 105 x 73 cm.

« Ah pourquoi pepita, sans répit m’épies-tu ?

dans un pré pépita, pourquoi te tapies tu ?

Tu m’épie sans pitié, c’est piteux de m’épier…

De m’épier pépita, pourrais tu te passer ? » (À répéter de plus en plus vite!)

 

N°3- Gaga.

Le dessin-peinture intitulé "Fantasmes" de 1978 a été  réalisé à la gouache noire et blanche pour l’image du haut et au stylo bille noir pour l’image du bas. En bas, deux soeurs prennent un bain bien mérité après avoir repeint entièrement nues, leur nouvel "appart." et en haut sont représentés deux héros d’un célèbre photo-roman de l’époque, dans la scène récurrente du baiser amoureux. L’oeuvre sur papier intitulée "Carton Bridget", 1978, est dessinée au stylo bille noir et complétée de collage et écritures diverses. Elle représente un jeune couple d’amoureux les pieds dans l’écume d’un bord de mer. Ils sont entourés de collages, eux-mêmes accompagnés de petits textes. Un trait relie chaque collage à une partie du corps féminin ou masculin. Ces collages sont des photos de nues extraites de magazines comme "Play-boy", "Lui" ou "Pentouse". Elles sont découper avec précision pour enlever toutes traces parasites de visage, chevelure, vêtement bijoux et autres objets qui pourraient perturber la lecture de ces carnations ensoleillées. A un autre moment de son effervescence artistique,  Jean-Bernard Pouchous a fait une série qui s’appelait "Baiser de stars", nul ne sais pas si les amoureux s’embrassaient sur la bouche, avec ou sans la langue, avant que le cinéma n’exploite ce filon “Grand public”, mais ce que l'on peux dire c’est qu’à force d’explorer ce type de production cinématographique, nul ne pensais qu’il y eut jamais autant d’acteurs pour s’embrasser sous les sunlights, ni autant d’auteur et de réalisateur pour illustrer chaque mot du dictionnaire des fantasmes et des perversions jusqu’à W (1). Presque toutes les fictions possédaient ce genre de scène et la tendance s’emballant il devint possible d’en voir dans les documentaires sur le développement durable ou les reportages de guerre. Tout çà a bien vieilli! Les corps aussi, il reste une sorte de langage passé du X à Y puis Z.

A Londres, dans ces années là, Jean-Bernard Pouchous avait rencontré un artiste "performer" qui tous les matins et tous les soirs, après et avant chaque nuit, s’auto photographiait dans son cabinet de toilette. Il tirait son portrait en 35 mm., couleur ektachrome, avec toujours le même cadre, fond et éclairage. De temps en temps il montait en bout à bout ces photogrammes et en faisait une projection pour son "fan club". On voyait ses traits vieillirent de 1 ans et 97 jours en 2 minutes. C’était horrible, l’artiste présentait ce film comme une œuvre réaliste originale sur l’autoportrait. C’est vrai que si l’on regardait une seule de ses photos tirée sur papier, c’était très bien, en fait, c’était l’enchaînement qui était invivable, insupportable à regarder. Il comptait réaliser en image de fin, un arrêt sur image. Cette aventure avait quand même bien questionné Pouchous car à son retour sur Paris,  il se demanda comment  les couples qui avaient déroulé le fil de plus de  cinquante et plus de vie commune, une fois arrivé à la ménopause et à l’andropause pouvaient se remémorer le temps passé qui semblait n’avoir jamais outragé leur corps. Jean-Bernard Pouchous observait leur image indésirée d’être devenus impropres à la reproduction, attendant la retraite.

  Dans "Portrait de l’Artiste en Travailleur, Métamorphose du capitalisme" (2), Pierre-Michel Menger essaie de nous décrire ce qui se passe actuellement en matière d’innovation : « (…) le temps n’est plus aux représentations héritées du XIXe siècle, qui opposaient l’idéalisme sacrificiel de l’artiste et le matérialisme calculateur du travail, ou encore la figure du créateur, original, provocateur et insoumis, et celle du bourgeois soucieux de la stabilité des normes et des arrangements sociaux. Dans les représentations actuelles, l’artiste voisine avec une incarnation possible du travailleur du futur, avec la figure du professionnel inventif, mobile, indocile aux hiérarchies, intrinsèquement motivé, pris dans une économie de l’incertain, et plus exposé aux risques de concurrence interindividuelle et aux nouvelles insécurités des trajectoires professionnelles. Comme si, au plus près et au plus loin de la révolution permanente des rapports de production prophétisée par Marx, l’art était devenu un principe de fermentation du capitalisme. Comme si l’artiste lui-même exprimait à présent, avec toutes ses ambivalences, un idéal possible du travail qualifié à forte valeur ajoutée. L’agir humain expressif n’est rien s’il n’est affronté à l’incertain. »

Jean-Bernard Pouchous - 2005.

N°2-"Bébé BD", 1974, fusain, gouache et collage sur papier, 61 x 91 cm.

« On peut naître vieux comme on peut mourir jeune. »  Jean Cocteau (1889-1963) (1).

 

N°2 - Bébé BD.

Il y a une nuance entre "vouloir désespérer" pour être soi-même, et ne pas le vouloir pour être quelqu'un que l'on ignore. Hegel croit en l'objectif, Kierkegaard au subjectif."L'homme extraordinaire est un véritable homme ordinaire", Søren Kierkegaard (1813-1855) (2). Le socratisme serait un christianisme sans interdit.

Ce dessin à la mine de plomb rehaussé à la gouache blanche et de collage de papier imprimé est une sorte d’autoportrait. Il est intitulé "Bébé BD". L'artiste n'est pas en grenouillère mais cette petite personne en devenir nous regarde tel le vilain petit crapaud qui deviendra le prince charmant. Le bébé marche à quatre pattes dans un univers de "comic strip" (3). Cette bande dessinée à été arrachée d’un quotidien américain, il y reste quelques cases qui conservent des bribes d’histoires drôles et surtout à suivre. Jean-Bernard Pouchous aime se représenter, et ce depuis fort longtemps puisque cette jubilation première l’a fait exulter bébé à découvrir sa propre image, dans et sans le miroir puisque les yeux de sa mère y suffisaient. Et aujourd’hui tous les yeux ! S’identifier à bébé, c’est se raconter une histoire en la reprenant du début comme dans les films de la série des bébés (1911) de Louis Feuillade (1873-1925) (4) : bébé apache, bébé fait du cinéma, bébé hypnotiseur, bébé prestidigitateur… La plus part des artistes aime à  se représenter jeune adulte à l’instar d’Oscar Wilde (1854-1900) (5), poète créateur du mouvement "l’art pour l’art" qui raconte dans  son roman "Dorian Gray" (1891) que la plus grande des beautés masculines est celle de l’adolescence. L’ami du héros de son livre, l’artiste peintre Basil Hallward est obsédé par cette beauté et en tire toute son inspiration. Sa fascination pour le jeune homme le mène à faire son portrait, qui se révèle être la plus belle œuvre qu’il ait jamais peinte, et qu’il ne souhaita pas exposer : « J’y ai mis trop de moi-même ». Le dénouement du livre obéi à cette phrase de Dorian Gray regardant l’oeuvre: « Si le tableau pouvait changer tandis que je resterais ce que je suis ! ».

Emprunté à la bibliothèque et rendu depuis longtemps, Jean-Bernard Pouchous a lu une fois un roman qui racontait l’histoire de la vie d’un homme qui né vieillard, mourait nourrisson. Le seul moment où son âge chronologique réel correspondit à son âge physiologique fut au milieu de sa vie à 40 ans. Ce livre explorait les âges de la vie  en utilisant un disfonctionnement de la nature normalement impossible ce qui permettait la description de relations sociales inattendues, d’équilibre morphologique incroyable et de comportements affectifs tragiques. Imaginez-vous à 16 ans, en pleine crise d’adolescence, avec un corps et un esprit d’un homme de 72 ans. Ou inversement à 72 ans tout vermoulus, goutteux et prostatique, avec des pulsions sexuelles d’un timide puceau de 16 ans. Cet incroyable scénario provient d'une nouvelle "The Curieous Case of Benjamin Button" (1921) de F. Scott Fitzgerald (1896-1940) et a donné le film fantastique américain "L'Etrange Histoire de Benjamin Button", sorti en 2008.

Le neuvième art ou "bédé" est théoriquement défini comme la « juxtaposition volontaire d’images picturales et autres en séquences destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur. » "L’art invisible", par Scott Mc Cloud (6).

Dans le dessin collage "Bébé bédé" il ne s’agit pas vraiment de "BD" mais plutôt du collage d’un échantillon de "comic strips", composés seulement de  2 pages de  quelques cases racontant une courte histoire humoristique qui peut être vue également comme une aventure, sous forme de feuilleton. Ces espèces de bande dessinées à l’américaine sont des divertissements publiés dans la presse (quotidiens, hebdomadaires…) à l’instar des mots croisés. Média de masse dès son apparition, le "comic strips" est qualifié de message scripto-iconique  parce que le dessin est souvent accompagné des fameuses  bulles, structures énonciatives du phylactère. Certaine peinture de la fin du Moyen-Âge possédait déjà des phylactères en forme de parchemin déroulé ou de ruban d’écriture pour rendre parlant les dires de certains personnages représentés. Pour Pouchous la première BD se déroulait au point de broderie. Elle conte la victoire de Guillaume le conquérant - 1027-1087 -, sur les Anglais, lors de la bataille de Hastings en 1066 (7). La "Tapisserie de Bayeux" (8), (50 x 7034 cm.), fut accrochée dans la cathédrale de Bayeux en 1077, elle servait d’objet de propagande, elle est exposée actuellement au centre Guillaume le Conquérant de Bayeux. Une toute aussi fameuse BD magnifiant goût, ouïe, vue, odorat et toucher, est "La Dame à la licorne", une série de six tapisseries de la fin du XV e. siècle, que l’on peut voir dans une salle circulaire du Musée national du Moyen Age aux Thermes et hôtel de Cluny à Paris.

Jean-Bernard Pouchous - 2008.

N°1-"Pierre Minot", 1967, mine de plomb sur papier Ingres jaune, 107 x 52 cm.

« Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. » Jean-Jacques Rousseau (1). 

 

N°1 - Copains/copain.

Depuis le temps ce dessin est un peu passé (fixatif ?), mais il reste toujours très juste, Jean-Bernard Pouchous avait alors 18 ans et il était très doué en dessin académique et modèle vivant. Souvent il faisait deux ou trois dans une séance de deux fois une heure et demie; ce qui lui valait trois 18, 19, 20/20 alors que ses malheureux camarades de classe avaient péniblement pour le meilleur parmi eux un 11/20 et qu’un bon tiers du reste ne finissait jamais son étude (2 à 6/20). Les élèves pausaient nus ou en slip à tour de rôle car ils ne disposaient que très rarement de modèle professionnel, ce qui leur permettaient de se livrer nu au regard de l’autre (malheureusement ou heureusement, tous ne posaient pas ! Entre autres les filles! Aimaient-ils leurs corps ?).

Pour la plus part des apprentis artistes c’étaient "la galère", "le stress", "the flesh over dose", l’esclavage sous la férule du maître. L'enseignement était marqué par la réforme de l'Ecole des Beaux-Arts de 1863 et la fin du modèle académique (2). Cette rénovation des études permit à la valeur d'originalité de s'imposer comme le critère essentiel de la production et de l'appréciation des œuvres d'art. Mais les règles étaient spartiates "beaucoup de candidat et peu d’élu" ou  "beaucoup de participant et peu de champion".  Nos aînés qui assuraient ces cours l’esprit plus marqué par le “système des beaux-Arts du philosophe Alain (3) que des écrits sur l’art de Baudelaire (4) ou Mallarmé (5). Tous sortaient d’une guerre impitoyable qui avait fait plusieurs millions de mort, ça marque les esprits. D’ailleurs le directeur de l’école était un ancien prix de Rome qui s’était engagé comme pilote de "Spitefire" de la RAF (Royal Air Force) et avait perdu une jambe dans le ciel allemand. Les écoles étaient toutes pleines parce que tous les cours étaient obligatoires et surveillées. 99% des élèves de cette période d’étude et d’initiation ne sont jamais devenus artistes ou fait une œuvre artistique conséquente ou marquante voir tout simplement existante, ça a du en faire de l’aigreur ?

  Après 68, une "n’ième" réforme des beaux-arts a supprimé ce type de cours en ouvrant les élèves à la liberté d’expression. Ce changement libéral a donné "illico" de meilleures notations à l’ensemble des élèves et 99% de réussite aux examens. « Le maître aux chiottes, plus d’épreuves ni de travail, vive la liberté d’expression, plus de travail, du plaisir, il est interdit d’interdire, etc....». Et ça à donné « c’est combien ? » ou « Donnes moi mon examen sinon je te tape, ou je me jette par la fenêtre! ». Si il n’y a plus de discipline au sens propre comme au sens figuré et que l’on est un élu, un représentant d’organisme de tutelle, un directeur, un employé, un enseignant, un élève ou un parent, il n’y a plus de résultat probant à chercher pour justifier de son salaire. Le fonctionnement gratuit de l’établissement pour les étudiants amenait rapidement tout un chacun, à un amateurisme complaisant et galopant inacceptable pour les bailleurs de fond. La réaction économique ne se fit pas attendre, la solution financière fut la  fermeture des établissements inaptes aux changements et aux  nouvelles donnes du marché (pro.).  Les nouveaux étudiants devaient apprendre à se vendre, à communiquer. Communication, s’entraîner à la relation publique pour décrocher des subventions et entretenir un esprit de compétition au service d’un individualisme effrénée. La promotion de carrière par la pratique de  performance régulière, de spectacles pré-médiatisés clef en main ou de production d’objets promotionnels éphémères voir autodestructibles pour lutter contre l’esprit des conservateurs et provoquer d’autres achats spontanés à des prix prohibitifs ou exagéré pour susciter une spéculation soutenue sur des objets de grandes consommations transmutés magiquement en œuvres ou des non-objets, des “presque rien”, voir des vides ou des immatérialité vendu à coup de scandales pour épater la galerie du grand publique moyen décentralisé de la province. C’est ce qui arriva, la créativité, la création personnelle et l’expression libre, brillèrent par leur présence dogmatique et leur absence de discipline ce qui eut pour conséquence une dévalorisation de la dite discipline de tout travail manuel et intellectuel, ce qui vida rapidement  les écoles en moins de 5 ans. Ce désir de ne plus se salir les mains avec des matières et des outils et de devenir un concepteur propre sur lui, le roi du mental, précipita les écoles publiques des années 70, à se glisser  rapidement dans le moule universitaire LMD (Licence-Master-Doctorat) beaucoup plus respectable scientifiquement parlant et donc mieux financé. Le petit souci c’était la taille du moule.

Plus d’excellence, plus de dessin de nu, plus de dessin académique, plus de dessin d’observation, plus de dessin modelé… 99% des élèves de cette époque "post seventeen" sortait de leurs études d’art en détestant le dessin; ça a du en faire de l’aigreur ?

Inutile de cherchez qui est le client, qui est le vendeur, qui est le garant et encore moins qui est le fabriquant dans ce "bas’art". C’est  tout vu, pourvu que ça fonctionne pour les uns et  les autres, la marchandise en est arrivée à être tellement bien emballée et conditionné qu’on se demande si elle a encore une réalité tangible?

Aujourd’hui les écoles d’art sont des ateliers d’amateur d’art pour qui en a le loisir, alors que les vraies écoles sont des écoles professionnalisantes au service de l’industrie ou du marketing.

Une tautologie est une chose qui est tautologique.

Pierre Minot (1948-…) est un ancien camarade des Beaux Arts de ces temps scolaires cyniques. Sur le dessin il a 19 ans et il pause pour le cours de dessin. Pouchous et lui se sont  connus en 1966 en première année d’école d’art, ils ont vécu 68 ensemble et cultiver une relation  post "soixante-huitarde" jusqu’en 1981. Depuis, ils se sont perdus de vue, mais Pouchous garde le souvenir d’un "alter égo" avec qui il échangeait nombreux points de vues à propos d’auteurs et d’oeuvres de l’esprit artistiques évidemment mais aussi à propos des travaux de certains penseurs, scientifiques, philosophes, compositeurs, poètes sans oublié  le tout venant du quotidien…

Jean-Bernard Pouchous - 2008.

Bibliographie :

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N°6-2- Marc-Alain Descamps, Vivre nu, psychologie du naturisme, éd. Trismegiste, 1991.

N°6-3- André Chéret, Loïc Malnati, Jacques Malaterre, Michel Fessler Le sacre de l’homme, Homo sapiens invente les civilisations, éd. Bamboo, coll. Angle de vue, 2007.

N°6-4- John Darnton, Pierre Ménard, Le mystère Neandertal, éd. Michel Lafont, 2009.

N°6-5- Marcel Otte, Cro Magnon, éd. Librairie Académique Perrin, 2008.

N°6-6- Fiorenzo Facchini, La vie quotidienne il y a 2 millons d'années. Homo habilis, éd. Grandir, coll. Nos ancêtres, 2002.

N°6-7- Pascal Picq, Nouvelle histoire de l’homme, éd. Librairie Académique Perrin, coll. Tempus, 2007.

N°6-8- Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre : Précédé de la Lettre à Paul Demeny, éd. Société normande des amis du livre, 1967.

N°6-9- Umberto Ecco, trad. Myriem Bouzaher, Histoire de la beauté, histoire de la laideur, éd. Flammarion, 2007.

N°5-1- Alain Sokal, Jean Bricmont, Impostures intellectuelles, éd. LGF, coll. Livre de Poche, 1999.

N°5-2- Jacques Derrida, Apories, éd. Galilée, coll. Incises, 1996.

N°5-3- Eric Shanes, Cécile Capilla, Turner : Sa vie et ses chefs-d'oeuvre, éd. Parkstone, 2004.

N°4-1- Henri Bergson, L'évolution créatrice, PUF, 1959.

N°4-2- Jean-Claude Ellena, Le parfum, éd. PUF, coll. Que sais-je?, 2007.

N°4-3- Tilman Osterwold, Pop Art, éd. Taschen GmbH, 2007.

N°4-4- Louis K. Meisel, Linda Chase, Photorealism at the Millennium, éd. Harry N. Abrams, 2002.

N°4-5- Louis K. Meisel, Photorealism, éd. Harry N. Abrams, 1980.

N°4-6- Edward Lucie-Smith, Super-realism, éd. Phaidon P., 1979.

N°4-7- Jean-Luc Chalumeau, La Nouvelle figuration : Une histoire - de 1953 à nos jours, éd. Cercle d'Art, 2004.

N°4-8- Pierre Cabanne, Olivier Debré, Olivier Debré, éd. Cercle d'Art, 1998.

N°4-9- Jeanine Warnod, L'école de Paris : Dans l'intimité de Chagall - Foujita - Pascin - Cendrars - Carco - Mac Orlan - à Montmartre et à Montparnasse, éd. Arcadia, 2004.

N°4-10- Pierre Restany, Avec le nouveau réalisme sur l'autre face de l'art, éd. Jacqueline Chambon, coll. Critiques d'art, 2000.

N°4-11- Gérard Gassiot-Talabot, Jean-Louis Pradel, Marie-José Gassiot-Talabot, Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, Mythologies quotidiennes : Exposition, 28 avril-5 juin 1977 - ARC Animation - recherche - confrontation 2 - Musée d’art moderne de la Ville de Paris, éd. Musée d’Art Moderne de la ville de Paris , 1977

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