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Dingbat - N° 7 

N°7-"Excepté au-delà", 2016, acrylique sur toile, 195 x 160 cm.

« Les Immortels t'emmèneront chez le blond Rhadamanthe,

Aux champs Élyséens, qui sont tout au bout de la terre.

C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains ;

Jamais neige ni grands froids ni averses non plus ;

On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes

Montent de l'Océan pour donner la fraîcheur aux hommes. »

Homère, L’Odyssée (1).

 

N°7 -A-  Impasse.

La peinture intitulée "Excepté au-delà",  représente      deux lionceaux et un lion entourant la dépouille d’un buffle.      Le lionceau du premier plan tourne la tête vers sa gauche comme si un bruit, une arrivée venant d’au-delà du tableau, le surprenait en plein jeu. L’autre lionceau s’amuse avec un adulte qui tous poils hérissés tante de l’effrayer. Le grand buffle des savanes a été dépecé, son cadavre est éventré, vidé de ses entrailles, la carcasse dégoulinante de sang et la tête repose dans l’herbe, l’œil inerte. Derrière cette scène de jeu et de carnage passe une route de gravier barrée par un panneau horizontal noir rayé de jaune accroché à deux poteaux dont l’un supporte une pancarte symbolisant une impasse sous laquelle un autre petit panneau porte l’inscription : EXCEPTE AU-DELA.

ALARME. A gauche tombe de tout son long un mat de bois portant une sirène comme emportée par ses hurlements. A son pied sont dispersés sur le gravier une clef à molette, quelques écrous et boulons.

Au-delà de toute cette signalisation, s’étend un paysage plat d’herbes folles fermé au lointain par de hautes collines dont certaines sont recouvertes de forêts de sapins noirs. Dans le ciel bleu s’accumulent de gros cumulus menaçant. Cet espace immense est désert. En haut à droite, une colombe immaculée atterrie toutes ailes déployées, projetant son ombre sur la chaussée de graviers anthracites.

« L'ombre d'Anchise […] aperçut son fils dans l'Élysée » Dante, la Divine Comédie. 

L’Élysée est le lieu des Enfers où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur mort. Lieu frappé par la foudre ou errent des êtres agités, incorruptibles en allusion à la nature incorporelle des âmes.

Le séjour des morts, aussi appelé l’Au-delà, désigne les mondes qui accueillent les âmes après la mort, auxquels nous n'avons pas accès en qualité de mortel. Nous pourrons avoir accès à ce monde après la mort, par la permanence de notre âme. Dans cet Autre Monde, le temps n'existe plus, ce qui nous permettrait d'y séjourner éternellement. Au-delà est âme sont dissociable mais l'âme ne peut qu'être associé à l'au-delà, milieu où elle existe intrinsèquement.

Le "Multivers" en opposition à l’univers peut néanmoins se situer ici et maintenant,  il est simplement un monde inaccessible par les êtres matériels, mais certains comme les médiums et les chamans prétendent communiquer avec cet au-delà. Incantations, offrandes, sacrifices, prières, chants et danses sont les moyens utilisés en vue d'influencer les décisions prises par les êtres de cet autre monde. La croyance en l'au-delà peut cependant être observée indépendamment de toute religion, par exemple dans les cas d'expérience de mort imminente, que certains témoins nomment aussi expérience aux frontières de la mort ou expérience de vie après la mort, et qu'ils situent à la bordure de l’Outre Monde.

Dans le Gorgias, l'Au-delà est l'Hadès (l'Invisible), Platon écrit que Minos, Éaque, Rhadamante  prononcent leurs sentences au centre d'une prairie d'où partent les routes verticales qui mènent au Paradis ou à l'Enfer et où aboutissent les routes horizontales par lesquelles les âmes venues d'Asie sont jugées par Rhadamante et celles venues d'Europe par Éaque. Minos tranche.

Il n’y aurait pas de spiritisme ni de spirite s’il n’y avait pas croyance en la communication avec l'Au-delà.

Ce genre d’impasse, aussi appelée cul-de-sac  ne possédant qu'un seul point d'entrée, du moins pour les véhicules terrestres, et qui nécessite par conséquent de faire un demi-tour ou une marche arrière pour pouvoir en sortir.

Cette voie sans issue, est signalée par un panneau routier, afin que les voyageurs, avant qu'ils ne s'y engagent, soient avertis qu'ils ne pourront sortir que par là où ils sont entrés. L’image bleu/blanc/rouge « impasse » représente une situation inextricable, dont les protagonistes ne peuvent plus se sortir.

Cet avertissement visuel est doublé d’un avertissement sonore  pour prévenir tout passant de l'arrivée d'un danger afin que celui-ci puissent s'en protéger. Le but étant  de minimiser le nombre de victimes et de casse. Cette alarme signale un danger soudain et imminent incontournable. L'alerte est portée par une sirène pour préparé toute personne à une bonne réactivité. Quand les hurlements mécaniques strient à un rythme régulier l’espace et le temps, c’est que la menace est imminente et liée à une agression puissante et hostile, bombardements aériens, menace terroriste ou internationale liée à l'utilisation d'armements non conventionnels voire d'armes atomiques et bien d’autres choses encore plus inimaginables.

Mais malgré les avertissements répétés, l’insouciance  règne, les générations jouent entre elles et le temps passe inexorablement invisible.

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